La hookah est synonyme de convivialité. Quand je dis qu'en France elle est plutôt rare, on me demande comment nous faisons pour discuter avec nos amis en son absence. Je réponds que notre "hookah nationale", c'est une bonne bouteille de vin partagée autour d'un repas ou au bistrot.
La hookah est avant tout conçue pour être partagée. Placée au centre du cercle de fumeurs, on la fait passer en tournant le long bec sans la déplacer. Il existe deux modèles de hookah : le plus grand a un bec suffisamment long pour être utilisé par des convives assis sur des fauteuils ou sur un charpaï. Le modèle plus petit convient aux personnes assises sur leurs talons..
Dans une hookah, on met 125 grammes de tabac alors qu'une cigarette en contient moins d'un gramme et elle dure environ 4 heures.
Le matin, lorsque je vais prendre le thé au soleil devant la maison, la hookah est déjà allumée pour Vinod et son frère. Ensuite, elle est déplacée dans la cour, côté rue, où l'on installe des chaises et le charpaï. Toute la matinée, les membres de la maison et les passants s'arrêtent pour s'asseoir, tirer quelques bouffées, discuter un moment, puis reprennent leur chemin. Vinod et son frère effectuent plusieurs pauses entre leurs tâches matinales.
L'après-midi, à la ferme, on n'emporte pas la hookah. Vinod, comme beaucoup d'autres, compensent avec des beedis.
La deuxième et dernière hookah de la journée est apportée par Vinod dans la chambre, marquant le début de la veillée.
