Lundi 20 janvier
Ça va bien mieux, même si je ne fais que dormir. Bienfait de l'air pur d'hier et du masque ? je n'ai plus mal à la tête, mais j'ai un sérieux mal de gorge. Ce matin, je me suis arrêté à la pharmacie pour calmer la douleur. Sans barguigner, on m'a donné une boîte de cachets. Ce n'est qu'en regardant ce que c'était que je me suis aperçu que c'étaient des antibiotiques ! J'ai jeté la boîte.
C'est mon premier voyage en train. Départ prévu de la gare de New Delhi à 10h35 pour une arrivée à 19h50 à Sri Ganganagar. Départ effectif à 13h10 et arrivée prévue avec 2h37 de retard. On s'en sort bien, on a eu jusqu'à plus de 4h de retard en début d'après-midi. Les modifications des retards incessants s'expliquent probablement par le fait que seules les lignes qui relient les grandes villes sont à deux voies.
En France, j'aurais trouvé ces retards insupportables mais ici, ça passe très bien. Je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas la même notion de temps. Je ne me rappelle pas m'être ennuyé pendant les J'attends sans rien faire depuis ce matin, j'ai dormi, je n'ai pas lu et je viens juste d'ouvrir mon ordinateur maintenant que je suis seul dans mon compartiment. Je nem'étais pas ennuyé non plus pendant les 35h de train entre Chennaï et Delhi.
Avec toute cette attente à Delhi, j'ai eu le temps de voir l'évolution de la gare. Les halls, les passerelles et même les voies sont propres! C'est bien organisé : pas la cohue habituelle, pas de queues au guichet et des tableaux lumineux. Il y a 50 ans, les gares étaient des lieux de vie avec beaucoup de monde debout, assis ou couchés par terre dans le hall comme sur les quais. Des marchands ambulants, avec leur panier sur la tête, proposaient de la nourriture. Maintenant, il y a de vrais kiosques proprets et même un Kentucky Fried Chicken. On était très sollicité par les nombreux mendiants qui habitaient en bout de quai, mais je n'en ai pas vu un seul aujourd'hui. Bref, le ménage a été fait ; espérons seulement qu'on ne s'est pas contenté de cacher la poussière sous le tapis.
Les trains eux-mêmes sont toujours aussi longs : une trentaine de wagons sur environ 500 m de long. Avec les numéros de wagons sur des panneaux lumineux, on n'est plus obligé de courir pour monter dans la bonne voiture. Vu la longueur des trajets, presque tous les wagons sont des couchettes, même si, comme moi aujourd'hui, on ne circule que de jour. Les compartiments ne sont pas fermés et il y a trois banquettes par espace : une dans le sens de la marche, une autre en vis-à-vis et une dernière le long de la deuxième fenêtre. Selon la classe, il peut y avoir deux ou trois couchettes par banquette. Là aussi, c'est propre. On a de l'espace (pas comme dans le TGV) et il y a même des prises électriques. Régulièrement, des vendeurs passent avec de grands seaux remplis de pois chiches ou de lentilles. D'autres proposent du thé ou du café. Ce qui a le plus changé, c'est le téléphone. Chacun est dans sa bulle alors qu'avant, les trains étaient certes bondés, mais on discutait, on chantait (pas moi), on partageait la nourriture. Aux arrêts dans les gares, on nous vendait par la fenêtre, sans vitres, du thé dans des pots en terre cuite ou de la nourriture.
Aujourd'hui, je suis en seconde classe climatisée.Je me suis pris sur le trajet Jodhpur-Bhilwara un billet en classe budget pour voir ce que ça donne.
Aux dernières novelles, ça sera 23h02 à Sri Ganganagar avec plus de 3 heures de retard. Je profiterai d'un moment de 4G pour poster cet article. A l'arrivée, j'irai directement me coucher.
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