Rien de particulier aujourd’hui. Nous avons fait les trois heures de travail réglementaires au jardin au lever du soleil et les deux heures supplémentaires à son coucher. Bien sûr, l’ouvrier agricole n’est pas venu, mais Naveen ne s’énerve pas : c’est la règle du jeu. Ensuite, nous ne sommes pas sortis de la maison, ce qui nous a donné le temps de discuter.
Après son discours d’hier sur la politique gouvernementale de grands travaux, il s’est attaqué aujourd’hui à la discrimination positive. Il a passé plusieurs concours de la fonction publique et a mal supporté de se faire devancer par des personnes moins bien notées que lui. Pour ceux que cela intéresse, j’ai ajouté un petit complément sur le sujet que vous pouvez retrouver en fin d’article.
Je profite de ce vide rédactionnel pour vous parler de la famille de Naveen en partant de la génération des parents, Naveen servant de référence. Son père travaille dans les mines de marbre, mais il vit et travaille à Udaipur avec l’un de ses frères, Kuldeep, qui travaille pour Organigully. Son plus jeune frère, Saubhagya, vit à Bombay, où il travaille dans l’événementiel. Naveen, lui, vit à moitié ici, à moitié à Udaipur. Il est l’aîné et le seul garçon à être marié. Sa femme passe actuellement des examens à Jaipur pour devenir professeure de politique à l’université. Il partage son temps entre ici et Udaipur en fonction du travail à la ferme. Lorsqu’il est ici, sa femme ou sa mère l’accompagne, ne serait-ce que pour lui préparer à manger (sic).
Il a une sœur qui vient de se marier. C’est le mariage auquel j’ai assisté le premier jour ; elle est partie vivre chez son mari, mais je ne sais pas où. Son oncle est celui qui m’a fait visiter la mine hier (les deux frères travaillent pour la même compagnie). Sa femme est décédée d’une infection cardiaque il y a deux ans. Il a deux fils, Dashrath et Navdeep, qui s’occupent de l’élevage à la ferme.
Il a un autre oncle qui tient un commerce de lait frais et une petite épicerie. Le commerce est dans la maison, avec une ouverture sur la rue et une autre dans la cour. Il a un fils et une fille dont je ne me rappelle pas les noms. Je les vois assez peu. Ils travaillent tous les trois pour le magasin, qui est ouvert de cinq heures du matin à onze heures, voire minuit. Le père va chercher le lait du matin quand nous partons au jardin, et celui du soir quand nous en revenons. Ils écoulent tout de même 500 litres de lait par jour.
Nous aurions dû visiter la ville cet après-midi, mais notre guide nous a fait faux bond… Demain ?
जय हिंद (Jay Hind)
