Ce matin, j’ai envoyé un message à Radhakrishnan pour lui demander à quelle heure il comptait arriver aujourd’hui et quel était le programme pour les trois jours à venir. Message sans réponse. Pour combler l'attente, j'ai commencé à rédiger un complément sur le logement en Inde.
Vers onze heures, on est venu me chercher pour faire un tour en ville, en fait pour me faire patienter. Nous sommes allés boire un thé et prendre des photos chez le père de mon accompagnant, dans la boutique de téléphonie de son neveu (ou de son fils), dans la boutique de tissus de ses neveux, chez un marchand de voitures et chez un ancien professeur anglophone. C’est très désagréable d’être ainsi trimballé comme un objet de foire, et on voit bien que mon chauffeur ne savait pas trop quoi faire de moi.
Pendant ce temps, j’ai reçu un message laconique de Radhakrishnan : « Yes, coming ».
Nous sommes revenus à la ferme pour aller voir le chantier du puits. Nous sommes descendus dans la benne au fond pour qu’ils prennent des mesures avant de céder la place aux ouvriers équipés de barres à mine, de marteaux-piqueurs et d’explosifs.
Alors que je m’installais pour terminer mon complément après mon déjeuner, Radhe (diminutif de Radhakrishnan) est arrivé, mine de rien, plus de deux heures après son message. Nous avons eu une franche discussion : son frère est absent, son fils a mal aux dents… Bref, il repart demain dans l’après-midi… et moi aussi.
Je vais aller à Jaïpur jusqu’à samedi matin. Ensuite, j'ai fait une demande pour 3 jours dans une autre ferme à Gurgaon, une ville satellite de Delhi. Ça m’amuse de voir une ferme au milieu d’une métropole.
Vers 18 heures, nous sommes partis en voiture pour le village de la femme de Ramdev, le bras droit de Radhe à la ferme, situé dans la banlieue de Bhilwara, pour un événement lié à la grande nuit de Shiva (Mahashivaratri). À notre arrivée, Ramdev a emmené sa femme et ses deux enfants chez sa famille. Nous avons fait des allers-retours entre le temple et un repas collectif, les femmes d’un côté et les hommes de l’autre.
Je me suis encore ridiculisé avec mon incapacité à m’asseoir en tailleur ; on m’a installé une chaise et une petite table un peu à l’écart. La soirée s’est ensuite prolongée devant une échoppe de thé au bord de l’autoroute. Au temple, nous avons assisté à une petite cérémonie, et j’ai été séduit par l’automate de percussions.
J'ai beaucoup joint mes mains en namaste, en ai serré beaucoup d'autres avec à chaque fois au moins un selfie.
Nous sommes rentrés sans Radhe, qui est passé dire bonne nuit à sa famille. J’espérais rentrer directement à la ferme pour souffler un peu, mais le propriétaire de la boutique de téléphonie de Raïla, qui était avec nous, a insisté pour que je vienne avec Ramdev le raccompagner à son village, qui est aussi celui de la famille de Radhe. J’ai essayé d’y échapper, mais rien à faire… Tout ça pour faire lever son père, qui dormait, afin de prendre quelques selfies.
Dans le village se tenait le bal d’un mariage : seuls les enfants dansaient devant leurs mères.
Dans la journée, j’ai bu au moins une vingtaine de tasses de thé et ai été l'objet d'une centaine de selfies. Radhe fait traduire mon blog en hindi et le partage avec ses amis. Il publie également les selfies sur Instagram. Une vraie vie de star ! Gare à la dépression de la star oubliée de son public à mon retour.
Radhe vient de rentrer. Finalement, il sera libre demain toute la journée, donc je ne partirai que jeudi matin. Encore un hôtel à décommander, ça va finir par coûter.