La ferme est située à un kilomètre et demi du village de Raïla[1], 10 000 habitants, et à moins de 400 mètres de l’autoroute Bombay-Delhi et de la voie ferrée Bhilwara-Ajmer.[2]
Le bâtiment, tout en longueur, est divisé longitudinalement, avec à l’arrière une étable et à l’avant des logements ouvrant sur une galerie. Mitoyenne à l’un des petits côtés, une extension a été construite. Un peu plus loin se trouve le bloc sanitaire.
La partie habitation est une enfilade de sept pièces d’une dizaine de mètres carrés : quatre logements séparés par des salles faisant office d’entrepôt.
Chaque pièce d’habitation héberge une famille : Ramdev, le cousin et bras droit de Radhe, sa femme et leurs deux enfants ; le frère de Ramdev, sa femme et leurs deux enfants ; Ramlal, l’employé, et sa femme, ainsi qu’un dernier couple.
Pour Ramdev et Ramlal, il s’agit de logements de fonction. Les deux autres sont loués 2 000 roupies par mois ; les locataires hommes travaillent dans des usines textiles pour un salaire que j’estime à 15 000 roupies d’après ma conversation avec un sous-traitant de ces usines.
La galerie devant les pièces d’habitation est l’espace de vie, avec pour chacune un foyer à bois pour la cuisine. Dans cette partie, il n’y a pas d’eau courante. La vaisselle se fait à l’extérieur avec l’eau d’un bidon équipé d’un robinet.
Dans l’extension, on trouve le bureau de l’exploitation, qui sert de chambre à coucher pour Ramdev et sa famille. Une deuxième pièce, plus grande, fait office d’atelier et de chambre pour les visiteurs. C’est là que je dormais, avec une sorte de cuisine/laboratoire ouverte avec l’eau courante.
L'étable héberge deux vaches, une blanche et une noire. La première passe ses journées attachée à l'entrée, la seconde sort le matin à l'extérieur de la ferme et rentre seule en fin d'après midi.
Le bloc sanitaire est composé d’un WC à la turque, d’une salle d’eau pour la toilette, une autre pour la lessive, et d’un lavabo sur le mur extérieur.
- Voir la ferme sur Google maps.
- Le bruit de la circulation, les sifflets des trains et les klaxons des camions (horn please) ont bercé mes nuits.