Pour limiter les risques d'exposition, j'ai décidé de monter au fort de Mehrangarh. Il domine la ville de 125 mètres et, effectivement, l'air y était plus pur. La superficie, l'épaisseur et la hauteur des murs, ainsi que les portes hérissées de grands clous pour décourager les éléphants,impressionnent et on comprend pourquoi il n'a jamais été pris en plus de 600 ans d'existence. Les moucharabiehs omniprésents montrent une influence musulmane, même si les Moghols n'ont jamais réussi à convertir les Rajpoutes. En revanche, les intérieurs colorés et chatoyants sont typiquement indiens.
Les guides audio sont pratiques : on apprend beaucoup de choses à son rythme, et cela limite les sollicitations des guides à l'entrée.
En montant au fort, je suis passé par un puits à escaliers. Du fond jusqu'en haut, les murs sont équipés d'escaliers qui montent et descendent de part et d'autre d'une petite terrasse. Cela permet d'atteindre l'eau quel que soit son niveau. Pour les amateurs, c'est un des décors de Tomb Raider.
Cet après-midi, je suis allé me promener jusqu'au marché de la Clock Tower en passant par un autre bassin, sans escaliers, mais avec des jets d'eau. Étonnamment dans ce pays aride Il y en a plusieurs autres dans la ville.
Le marché m'a semblé plus étendu mais surtout plus coloré que Chandni Chowk à Delhi, peut-être à cause des tenues plus traditionnelles des femmes. Comme chez nous, les hommes sont plus tristounets.
Quand j'en ai eu marre, j'ai joué au jeu de la photo de cinéma : aller au cinéma le plus proche et le prendre en photo pour le livre d'Anju. Le premier avait disparu mais, par chance, le second héberge actuellement le festival de cinéma du Rajasthan. Les horaires, et surtout leurs retards, ne m'ont permis que de voir la fin de "BAAAZ in Bihar" [1], une affaire de trafic d'alcool protégé par des politiciens corrompus. Comme souvent dans les films indiens, l'enquêteur est brusquement muté alors qu'il était sur le point de démasquer les vrais coupables. Pour autant, la police n'est pas encensée et l'usage de la torture pour obtenir des aveux est dénoncée.
Hier, j'ai fait une demande de wwoofing pour Sukha's Place[2], une ferme à Pushkar, un de mes endroits préférés il y a 50 ans. J'ai reçu une réponse quasi immédiate de Sandra, la compagne française de Sukhdev, très intéressée par "ma grande expérience en culture organique". Je ne sais pas pourquoi tout le monde me prend pour un expert : dans mon profil de woofer, je parle juste de mon aide à Raphaël et de ma participation aux vendanges... Peut-être est-ce dû à mon âge vénérable.
Regardez aussi mon champ du signe de wwoofeur youtubeur, posté aujourd'hui par Kunal[3].
Demain, je vais à Bhilwara et serai après demain dans ma nouvelle ferme. J'ai pris cette fois ci un billet en troisième classe pour pouvoir vraiment comparé avec il y a 50 ans.
Content de quitter la ville. Peut-être est-ce parce que ,comme disait Annie, "ce qu'on redoute arrive" ou psychosomatique mais ce soir, j'ai mal à la tête et les yeux qui picotent.
- Voir la bande annonce de "BAAAZ in Bihar"
- Voir la fiche de Sukha's place.
- Voir short review from mr Jacques on organic farm.