Aujourd’hui, c’était un jour de congé maladie pour Anju et une journée de repos pour le reste de la famille. J’étais parti pour faire de même, mais je ne sais pas rester inactif.
J’ai quand même passé une bonne partie de la matinée à profiter d’un bon réseau 4G – on ne peut pas compter sur le Wi-Fi des hôtels – pour téléverser des photos et des vidéos sur le site. Je vous donnerai les liens en fin d’article.
Je suis ensuite allé visiter le quartier derrière mon hôtel. Nous sommes à un peu moins d’un kilomètre du centre-ville, dans un quartier résidentiel avec de grandes avenues arborées qui délimitent des sortes de lotissements : petites villas avec une cour devant, un peu de végétation et surtout du calme. Et au milieu coule une rivière... ou plutôt soyons honnêtes, un égout, où j’ai vu pour la première fois des cochons. Étonnant, alors que seuls les chrétiens, les Adivasis et les athées (si, si, il y en a) consomment du porc. On voit aux boutiques qu'on est dans une zone "middle class" de l'électroménager, du téléphone et même un bar avec alcool où je suis ce soir.
Puis, je me suis fait déposer à la gare par un rickshaw et j’ai mangé dans une gargote : lentilles et riz aux légumes. J’ai ensuite joué à mon jeu préféré en voyage : le jeu du cinéma. J’aime ce jeu, car il donne un prétexte à la déambulation et permet de découvrir des endroits inattendus. D’autant plus que, pour Google Maps, une ruelle où l’on se croise à peine vaut une large avenue avec terre-plein central, et parfois il tourne en rond ou indique des rues qui n’existent pas. J’ai dû marcher près de 10 km pour trouver trois cinémas : l’un un peu quelconque, un autre très sympa en centre-ville, et un troisième que je n’ai jamais trouvé.
J’ai aussi découvert un marché de légumes avec des prix affichés. J’en connais au moins un qui va désespérer : 50 roupies (65 centimes) pour 3 kilos de tomates ou 100 (1,3 €) pour 4 kilos de pastèques. Au marché de Béziers, on est à 2,5 € le kilo pour les cucurbitacées et 5 € pour les tomates. Oui, mais c’est du bio et des variétés anciennes ! Cela dit, cela me semble un peu tôt dans la saison. À en juger par les étals, ces produits sont probablement locaux, mais cela m’étonne : il y avait bien des tomates dans la ferme de Radhakrishnan, mais il ne plantera ses pastèques que la semaine prochaine.
Ici, on trouve beaucoup de marchands de rue équipés de machines pour extraire le jus de canne à sucre. J’adorais ça, mais aujourd’hui, je préfère ménager mes intestins. Les machines ne sont pas nettoyées, et on ne sait pas avec quelle eau sont faits les glaçons.
Quand on marche dans ces villes, le bruit permanent des klaxons et de la circulation devient vite fatiguant. Le danger peut venir de tous les côtés et l'absence de respect des règles oblige chacun à la vigilance et à prendre ses responsabilités. Et finalement ça fonctionne plutôt bien. C'est d'ailleurs ce qui a amené à la ville de Makkinga aux Pays bas, à supprimer tous les panneaux et toutes les règles du code de la route sauf la priorité à droite[1]
En fin d’après-midi, je suis parti à la recherche d’un bar proche de l’hôtel pour boire une bière et écrire cet article. Google Maps m’a d’abord envoyé vers un bar inexistant, puis un autre qui n’était pas à l’adresse indiquée. Finalement, je suis tombé dessus par hasard, 300 mètres plus loin.
J'ai diné avec Anju et sa famille à leur hôtel mais ils sont maintenant tous patraques et ils se sont contentés de me regarder manger. Comme Himachal Bhawan, mon premier hôtel à Delhi, Circuit House est une résidence réservée aux parlementaires et hauts fonctionnaires. Située au milieu d’un parc, je lui trouve le même cachet colonial que certains bâtiments de New Delhi, même si Anju pense qu’il a été construit dans les années 60 ou 70.
जय हिंद (Jay Hind)
Voir les vidéos prises dans le bus Pushkar-Ajmer
- Voir article de la lettre du cadre "Quand les villes se mettent à nu".
commentaires
Accidentologie comparée
à Delhi les piétons représentent 13 % des accidents et 28 % des décès contre respectivement 13 % et 19,5 % en Ile de France.
Pour les cyclistes motorisés en Ile de France, on a 48,4 % des accidents et 43 % des décès.
Je n'ai pas le nombre de cyclistes motorisés impliqués dans des accidents à Delhi mais ils représentent 45% des décès.
Ces données sont le résultat d'un échange long et fastidieux avec ChatGPT, un collaborateur têtu et besogneux. Il applique la consigne sans se poser de questions et s'arrête à la première réponse disponible comme n'importe quel cancre. Il est révélateur des limites de l'IA et prouve la nécessité d'un contrôle humain permanent n'en déplaise à Macron et son grand ami Modi.
Pour voir ma conversation avec ChatGPT, copier le lien et le coller dans la barre d'adresse de votre navigateur : https://chatgpt.com/share/67ad7225-c0a0-8009-8f83-b9f5937c3208